Clean ou pas clean les maisons écologiques ?

Les temps changent, et avec eux l’immobilier et le secteur du bâtiment : maisons écologiques, tiny houses, maisons autonomes, bioclimatiques et maisons écologiques révolutionnent l’approche de l’habitat. Quels sont leurs avantages et leur impact sur l’écologie ? Quelques pistes pour s’y retrouver. 

L’habitat, un secteur à réinventer 

Le secteur du bâtiment et de la construction est un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre et contribue ainsi au réchauffement climatique d’une manière notable. Le bilan carbone des activités de BTP est mauvaise. Ces dernières émettent du CO2 mais aussi du méthane et des hydrofluorocarbures qui produisent des GES (gaz à effet de serre) tout au long de leur cycle de vie. Depuis l’extraction des matières premières, leur transformation, la production des matériaux de construction type ciment ou béton, en passant par la construction des bâtiments (transport, machines sur les chantiers etc…) jusqu’à leur fin de vie et leur recyclage souvent de mauvaise qualité. On appelle tout cela « l’énergie grise », c’est-à-dire celle qui est consommée de manière indirecte et peu visible, surtout en amont de ce qui est visible par le consommateur final.  

Enfin, l’urbanisation à outrance est évidemment très néfaste à l’environnement : les surfaces agricoles et naturelles sont sacrifiées au profit de constructions qui détruisent les écosystèmes locaux. Zones industrielles ou commerciales transforment aussi les sols qui sont recouverts de goudron pour faire des routes ou des parkings géants. 

Le principe des maisons écologiques 

L’écoconstruction séduit aujourd’hui les particuliers comme les professionnels du bâtiment. L’objectif est double : faire des économies d’énergies et construire avec le moins d’impact sur l’environnement. Une maison écologique implique une attention à tous les stades du cycle de vie : depuis la conception qui doit penser le bâtiment en cohérence avec l’environnement naturel qui l’entoure et le chantier qui doit réduire les déchets, au choix de matières naturelles, recyclables et écologiques (non toxiques), aux aménagements qui doivent tous aller dans le sens des économies d’énergie, que ce soit dans le choix des équipements ou d’installations alternatives type panneaux solaires etc… Les fournisseurs et les matériaux locaux sont privilégiés.  Le projet doit être pensé pour être en synergie avec les éléments extérieurs : création d’ombre par rapport à l’ensoleillement, renfort et plantations face au vent, fenêtres adaptées…  

Chauffage, énergie, éclairage, eau : écologie à tous les niveaux 

La première chose à laquelle on pense est bien sûr le choix de matériaux naturels tels que le bois, les briques en terre cuite voire la paille, notamment pour l’isolation thermique avec de nombreuses solutions d’isolants naturels comme la laine de lin ou de chanvre, les fibres de bois, etc…  

L’architecte et le constructeur vont aussi réfléchir à la ventilation pour réguler la température en utilisant le moins d’énergie possible en été pour garder la maison au frais comme en hiver pour ne pas perdre de chaleur. Les systèmes de chauffage doivent être soigneusement choisis : pompes à chaleur autonomes qui fonctionnent grâce à l’air et à l’eau, poêle à bois surtout s’il utilise des granulés de bois ou des déchets comme la sciure, panneaux solaires pour alléger la consommation d’énergie en étudiant bien l’orientation et l’inclinaison, pour chauffer partiellement son habitat. En effet, toutes ces solutions ne peuvent suffire compte-tenu d’un ensoleillement discontinu. De même, une éolienne individuelle a peu de chance de répondre à une demande d’énergie, car très chère à l’achat, elle se révèle peu rentable. On privilégie aussi les ampoules basse consommation dont le prix est vite rentabilisé par une durée de vie imbattable, avec une mention spéciale pour les LED dont la consommation d’énergie est très faible. Enfin, une maison ne saurait être écologique sans systèmes pour économiser l’eau, ni sans un récupérateur d’eau de pluie pour arroser, nettoyer ou pour fournir les chasses d’eau dont on peut aussi complètement se passer avec des toilettes sèches.  

Différents types de maison écologiques 

Le secteur étant en développement rapide, de nombreuses déclinaisons de maisons écologiques existent.  

  • Les « maisons bioclimatiques » doivent avoir le label Haute Qualité Environnementale (HQE). En plus des principes d’écoconstruction, elles sont centrées sur les stratégies d’optimisation de l’orientation et de l’exposition de la maison pour réduire les besoins en éclairage et en chauffage.  
  • Les bâtiments à basse consommation ciblent pour leur part la réduction de la consommation d’énergie et ne doivent pas dépasser 50 kWh au mètre carré/an pour avoir le label BBC.  
  • Pour avoir le label Passivhaus ou Bâtiment à Énergie Passive (BEPAS), les « maisons passives » doivent, elles, produire leur propre énergie et pouvoir se passer de chauffage. Elles exigent une étude de faisabilité car le cahier des charges est très exigeant, en particulier côté isolation et étanchéité, ce qui explique un prix élevé. 
  • Enfin, les maisons positives sont les plus abouties des maisons écologiques car elles regroupent toutes les caractéristiques des maisons Passivhaus, en plus d’installations pour produire assez d’énergie pour être totalement autonomes… voire plus que de besoin ! 

Les maisons en bois nomades et tiny houses 

tiny house - WE ARE CLEAN - ENVIRONNEMENT

Attention, la plupart des maisons écologiques utilisent beaucoup de bois mais une maison en bois n’est pas forcément écologique ! En revanche, de nouvelles générations de maisons en bois écologiques apparaissent. Elles utilisent des matériaux biosourcés et des bois d’origine locale voire hyper locale. Certaines sont même construites avec les arbres de leur propre terrain grâce à des scieries mobiles. Cette démarche durable se prolonge avec le choix d’un bois non traité. Un parti pris qui a pour objectif de donner vie à un habitat le plus sain possible, débarrassé de molécules volatiles toxiques. Ces principes sont particulièrement adaptés aux nouveaux habitats nomades comme les tiny houses, des mini maisons mobiles, évolutives, et écologiques. Ces maisons autonomes nomades vont de pair avec un choix de vie alternatif guidé par le principe de sobriété qui implique un certain minimalisme. Les tiny houses, peu couteuses et peu gourmandes en énergie, répondent parfaitement à ce concept.   

Attention, la plupart des maisons écologiques utilisent beaucoup de bois mais une maison en bois n’est pas forcément écologique ! En revanche, de nouvelles générations de maisons en bois écologiques apparaissent. Elles utilisent des matériaux biosourcés et des bois d’origine locale voire hyper locale. Certaines sont même construites avec les arbres de leur propre terrain grâce à des scieries mobiles. Cette démarche durable se prolonge avec le choix d’un bois non traité. Un parti pris qui a pour objectif de donner vie à un habitat le plus sain possible, débarrassé de molécules volatiles toxiques. Ces principes sont particulièrement adaptés aux nouveaux habitats nomades comme les tiny houses, des mini maisons mobiles, évolutives, et écologiques. Ces maisons autonomes nomades vont de pair avec un choix de vie alternatif guidé par le principe de sobriété qui implique un certain minimalisme. Les tiny houses, peu couteuses et peu gourmandes en énergie, répondent parfaitement à ce concept.   

Face à l’urgence climatique le secteur de la construction doit impérativement se transformer, et vite. Les maisons écologiques encore peu répandues sont en passe de devenir la nouvelle norme. Ces maisons ne cessent de se développer afin de pouvoir allier économies énergétiques et confort en synergie avec la nature et non en l’abîmant. Reste à étendre ces performances aux maisons anciennes. A ce sujet, la loi exige que les propriétaires dont la consommation en énergie dépasse 330 kWh/m²/an doivent réaliser une rénovation énergétique avant 2025. De plus, le propriétaire doit réaliser un diagnostic de performance énergétique lors de la vente de sa maison afin de diminuer le nombre de « passoires thermiques ». 

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