sac à dos écologique - CLEAN FOR GOOD - WE ARE CLEAN

Le sac à dos écologique : c’est quoi ?

On sait que l’utilisation de produits est polluante, et que les matériaux pour les fabriquer nécessitent des ressources. Mais on croit, souvent à tort, que ce « poids écologique » est proportionnel au poids du produit alors qu’en réalité, il est souvent bien plus important. Le concept de sac à dos écologique a été inventé pour nous aider à en prendre conscience et à préserver une planète plus Clean. Explications.

Calculer l’empreinte écologique

L’empreinte écologique évalue quelle part de ressources est nécessaire pour produire et utiliser le bien et le service que l’on consomme. C’est un outil utile pour mesurer la pression qu’exerce l’homme sur la nature et les ressources, et qui permet de quantifier l’impact. On concrétise cette empreinte par une date à laquelle on estime que l’on a dépassé les ressources disponibles en une année, ou encore un dessin qui affiche plusieurs planètes consommées, ou même de simples chiffres, tous des signaux d’alerte que l’on voit souvent défiler sur les réseaux sociaux. Le problème ? Ce calcul prend en compte l’impact écologique de l’utilisation du produit uniquement, notamment sur le climat, et non pas tout ce qui a été nécessaire en amont… et en aval. C’est pourtant ici que se cache une grande part de l’empreinte écologique : dans les procédés de fabrication, le transport, les ressources pour le développement, la gestion des déchets. Cette « face cachée » de notre empreinte écologique représenterait près des 3/4 de l’impact total du cycle de vie du produit.

La face cachée de l’iceberg

Quand on parle de sac à dos écologique, on représente souvent un iceberg, car on considère qu’un produit porte un poids « visible », en tant qu’objet, mais aussi un autre poids invisible, somme des ressources qui ont été utilisées. Ce sont les ressources que le consommateur ne peut pas identifier, car elles concernent la conception et la fabrication du produit, l’impact du produit sur la biodiversité, sur la pollution (de l’air, de l’eau et des sols). Sans oublier les ressources d’énergie que la fabrication du produit a exigé ! Des notions abstraites, difficiles à estimer. 

Cependant, chaque produit les « renferme », comme si ces ressources utilisées étaient attachées à lui dans un nuage ou un ballon au-dessus de sa tête… Ou comme un poids invisible que chaque produit porte, caché dans son dos : c’est l’idée du sac à dos écologique inventée par le chercheur allemand Friedrich Schmidt-Bleek.

Le concept du « sac à dos écologique »

Ce concept mesure le poids des ressources naturelles qui ont été nécessaires à la fabrication du produit fini, en tonne de ressources par tonne de produits. Le calcul va donc au-delà du concept d’énergie grise qui prend en compte uniquement l’énergie utilisée pour fabriquer un produit ou mettre au point un service. 

En effet, le sac à dos écologique comptabilise les « Matières Indispensables Par unité de Service » (MIPS), soit 5 catégories de ressources naturelles. Ce sac à dos virtuel peut être 30 fois plus lourd que le produit qui le porte, parfois beaucoup plus. Par exemple, dans la catégorie des appareils électroniques, un smartphone nécessite 70 kg de ressources, soit près de 600 fois son propre poids !

Comment calculer ce sac à dos écologique ?

Le calcul du sac à dos écologique évalue donc la quantité de ressources qui ont été nécessaires pour que le produit puisse remplir sa fonction :

  • Les ressources non-renouvelables : minérales (minerais, sable), fossiles (pétrole, gaz, charbon) et naturelles (la terre, le sol).
  • Les ressources renouvelables : issues de biomasse (cueillette, ramassage, chasse), l’agriculture, les forêts (bois).
  • Le déplacement du sol : agriculture et sylviculture (labourage, érosion, creusement des mines).
  • La consommation d’eau (de surface ou issue des nappes phréatiques) détournée de son flux naturel.
  • La consommation d’air dans le cas de modifications chimiques ou physiques.

Ce calcul est très compliqué à réaliser, car la traçabilité n’est pas toujours possible. Et le consommateur a peu de chance de pouvoir le faire puisque les données sont fournies par les entreprises dont certaines tentent de cacher l’eau et l’énergie qu’elles consomment pour fabriquer un simple t-shirt ou un steak de bœuf.

Sac à dos écologique et éco-conception

Cette notion et ce calcul sont deux outils importants pour les entreprises désireuses de développer l’utilisation de nouveaux matériaux, des procédés de production moins énergivores, plus clean, et pour les marques qui souhaitent passer à l’éco-conception de leurs produits. Ces outils sont importants aussi pour guider notre consommation (même sans avoir de chiffre), prendre conscience des ressources qui se cachent derrière chaque produit et réfléchir à son utilité réelle versus son empreinte écologique.

On voit beaucoup de dessins de ce personnage marchant avec un nuage de logos attachés à lui ou à son téléphone qui illustre la notion de « cloud » ou de réseaux sociaux. C’est peut-être ainsi que vous verrez désormais les produits dans les rayons des magasins. Sachez qu’il existe une alternative : se tourner vers le marché de l’occasion qui « rentabilise » le sac à dos écologique et les marques transparentes, locales, aux procédés clean, dont l’empreinte cachée est plus légère.

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